Eglise Notre-Dame de l’Assomption et son presbytère

Eglise Notre-Dame de l’Assomption

Inscrit MH le 2019/01/21
L’église paroissiale Notre-Dame, en totalité, telle que délimitée en rouge sur le plan annexé à l’arrêté (cad. F 146) : inscription par arrêté du 21 janvier 2019

Le presbytère de Reillanne est également inscrit MH:
Presbytère de Reillanne

HISTORIQUE (source DRAC):

Siècle de la campagne principale de construction: début 13e siècle, milieu 16e siècle.
Année(s) de(s) campagne(s) de construction: 1558, 1645, 1685.

Description historique:
“Les trois églises du village de Reillanne, Saint-Denis (église au sommet du castrum), Saint-Pierre (église disparue située au pied du castrum ) et Sainte-Marie ( église hors les murs devenue Notre-Dame de l’Assomption) sont confirmées dans le temporel de l’abbaye de Montmajour en 1114 et mises sous l’autorité du prieuré de Carluc peu après (vers1118-1119). Ces trois églises formaient un prieuré cure ou prieuré simple qui n’avait pas vocation a accueillir des religieux . Attesté en 1226, il était vraisemblablement une des plus riches dépendances de Carluc. Ces églises étaient à la fois soumises au pouvoir de l’abbé de Montmajour, à celui de l’archevêque d’Aix et au prieur de Carluc. De nombreux actes démontrent les relations houleuses entre le prieuré de Carluc et le prieur de Reillanne selon les périodes.
A la fin du 15ème siècle ces trois églises ont subi l’appauvrissement de leur prieuré de rattachement et connurent une dégradation qui aboutit à la suppression successives des églises Saint-Pierre, puis de Saint-Denis, comme églises paroissiales. L’église Notre-Dame est érigée en église paroissiale en 1558 au moment où le prieuré devient le bénéfice d’un prieur séculier qui le tenait en commende. Elle est alors agrandie de ses deux bas-côtés et surmontée d’un clocher (disparu). La nef, le transept voûté d’un berceau transversal, le chevet pentagonal et l’ absidiole sud, ont été conservés lors de cette campagne de travaux. Ces éléments peuvent dater, par analogie, de la fin du 12ème siècle ou du début du 13ème siècle. Dans l’ absidiole sud, la représentation gravée d’un aigle sur un chapiteau, technique associée à une sculpture en ronde bosse, est tout à fait exceptionnelle pour cette période.
Au cours du 17ème siècle, quatre projets d’agrandissements (1632, 1641, 1669, 1681) vont être successivement abandonnés. Seuls les portails ouest (1645) et sud (1685) sont réalisés. Au début du 19ème siècle l’élévation d’un nouveau clocher, envisagée à l’emplacement de l’absidiole sud, est restée sans suite….
Un tremblement de terre, en 1887, faillit être fatal à l’église paroissiale, puisque la commune envisagea sa démolition dans un premier temps. Faute de financement pour construire une nouvelle église, des restaurations importantes sont entreprises en 1908 sur l’église ancienne : suppression des toitures en laves du transept, de l’abside et de l’absidiole qui sont remplacées par des tuiles plates industrielles ; remplacement des toitures en tuiles rondes de la nef, de la chapelle de la Vierge et de la sacristie, par le même type de tuiles industrielles ; reprise en béton des fondations, consolidation des maçonneries et de la voûte de la chapelle de la Vierge (au nord) ; reprise des piliers de la nef en pierre de taille. Les voûtes de la nef sont remplacées par des voûtains en brique, et enduites en ciment et béton maigre.”